Dédoublement de classes de CP et CE1 : la solution du modulaire
En vigueur depuis la rentrée 2017 dans les cours préparatoires répertoriés dans les quartiers très défavorisés (dits REP+), le dédoublement des classes sera élargi jusqu’en 2019 aux CE1 et aux réseaux d’éducation prioritaire de premier niveau. Dans les établissements concernés, les locaux provisoires s’imposent comme des solutions viables et économiques pour répondre aux problèmes d’espace soulevés par la réforme.
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Mesure phare de la dernière rentrée scolaire, le dédoublement des classes de CP, désormais limitées à 12 élèves, a globalement emporté l’adhésion du personnel enseignant et des parents prompts à saluer les bonnes intentions pédagogiques de cette réorganisation collective. Toutefois, la réforme, introduite à la va-vite dans des écoles qui n’ont pas eu le temps de s’y préparer au préalable, a occasionné quelques difficultés techniques liées au manque d’espace, un problème patent dans les zones urbaines denses où certains établissements d’enseignement primaire sont au bord de la saturation.
12 000 classes dédoublées d’ici à 2019
La réduction des effectifs en classes de CP répertoriées en REP + ne correspondent pourtant qu’à la première étape d’un calendrier qui s’échelonnera sur trois ans : dès 2018, ces nouvelles règles seront étendues au niveau CE1 inclus en REP + puis, l’année suivante, à l’ensemble des CP et CE1 des quartiers placés en REP. A cette échéance, un total de 12 000 classes sera dédoublé, une opération qui nécessitera d’avoir recours à quelque 6 000 salles supplémentaires. En Anjou, la mesure vise une vingtaine d’établissements (répartis entre Angers, Cholet, Saumur et Trélazé), dont 5 en réseau d’éducation prioritaire renforcé.
Quelles sont les réponses « logistiques » à apporter ? En septembre dernier, des communes, confrontées à l’urgence des délais et à des impératifs budgétaires, ont opté pour l’achat ou la location d’une structure modulaire afin d’agrandir une classe existante ou ériger un local à part entière.
Des écoles en préfabriqués à Lyon
Un choix qu’a anticipé la Ville de Lyon dès la rentrée 2016 pour « faire face à des demandes ponctuelles, des retards de travaux ou encore des pics démographiques sur un court laps de temps » justifiait, à l’époque, l’équipe municipale. Aujourd’hui, la ville-centre de la métropole rhônalpine a installé 18 classes dans des bâtiments préfabriqués. Dans le 7ème arrondissement, c’est une expérience inédite d’école « préfiguratrice » qui est menée sur la ZAC dite « des Girondins » (au sud, près du parc de Gerland) : il s’agissait d’y accélérer la mise en service d’un nouveau groupe scolaire grâce à l’aménagement de locaux provisoires avant la livraison complète de l’équipement « en dur », prévue en 2019.