Il a progressivement supplanté le bois à partir des années 1970, insufflant une seconde vie plus durable, fonctionnelle et flexible aux constructions préfabriquées en atelier.
L’acier est indissociable de la solution modulaire. Depuis une quarantaine d’années, ce métal, obtenu par un savant dosage entre fer et carbone, a progressivement remplacé le bois, matériau qui prédominait jusqu’alors dans la conception et l’architecture de ces bâtiments provisoires.
Quelle utilisation dans le modulaire
L’entrée du secteur dans l’ère de l’acier, alliage dont les propriétés combinent malléabilité et résistance, a permis de décupler l’usage de ces produits au seuil des années 1980 : les entreprises, les collectivités locales et le secteur associatif recourent désormais à la construction modulaire pour compenser l’inopérabilité et l’indisponibilité temporaires d’équipements existants, ou agrandir leur surface d’activité en érigeant un bâti rapide à mettre en œuvre, et exploitable sur le long terme, avec des coûts réduits et un moindre impact environnemental : espaces d’entreposage, nouvelles unités de production, salles de classe modulaires, cabinets médicaux en préfabriqués s’inscrivent aujourd’hui comme des évidences dans les paysages urbains, ruraux, ou sur les sites industriels.
L’acier constitue général l’ossature de ces édifices, parfois complété par un acier galvanisé, c’est-à-dire un alliage recouvert d’une couche de zinc qui protège du risque de corrosion la toiture (en plaque ondulée), les cloisons intérieures et les parois extérieures (selon le type de produits, la tôle, l’aluminium, le PVC, la fibre de verre entrent également dans la composition d’un bâtiment modulaire).
L’acier Corten du container maritime
Bien sûr, le container maritime, de plus en plus utilisé comme solution de stockage modulaire, est réputé et (re)connu pour la performance de sa structure particulière en acier Corten : ce matériau, issu d’alliages qui combinent le phosphore, le cuivre, le chrome, le nickel molybdène, se caractérise par une résistance améliorée à la corrosion atmosphérique, et par une capacité optimale à supporter les chocs et les pressions extrêmes (des propriétés que ce caisson maritime doit évidemment à son usage originel dans les activités de transport et de logistique maritime, où il est soumis à rude épreuve face à l’agressivité des éléments naturels et la brutalité des manœuvres).
La couche d’oxydes produite par cet acier patinable à la surface externe du container renforce ses qualités auto-protectrices contre les dommages potentiellement provoqués par de forts écarts de températures, tout en assurant à l’ensemble une forte étanchéité.
Ces hautes performances induisent d’autres avantages techniques et fonctionnels : celui, par exemple, de réduire l’épaisseur des murs pour accroître les m² disponibles à l’intérieur du bâtiment modulaire.
La durabilité des ouvrages constitués d’acier est, bien sûr attesté, par son utilisation massive depuis plus d’un siècle dans le secteur de la construction (la Tour Eiffel, plus que centenaire, a été conçu en fer puddlé).
L’acier est aussi salué pour ses performances écologiques : contrairement au béton, il est un des matériaux employés en construction sèche (sa mise en place ne nécessite pas ou très peu d’eau) et se démarque par son haut potentiel de recyclabilité (100%).
Enfin l’acier est incombustible, un caractère qui lui vaut un classement « A1 » ou « M0 », la note maximale attribuée aux matériaux qui réagissent et résistent le mieux au feu.
